La porte de l'usine est ouverte. Dans une scène marquée par la fugacité et le mouvement, nous observons les allées et venues des ouvriers au moment du changement d'équipe dans l'architecture lumineuse de l'usine, représentée de manière impressionnante et la compréhension des relations fonctionnelles. Des rails de chemin de fer inclinés guident le regard vers l'arrière-plan et donnent de la profondeur à l'espace. Juste derrière la porte de l'usine, on peut voir à droite le produit du travail industriel : la chaudière à vapeur avec laquelle les Eisenwerke Baumgarte célèbrent des succès économiques dans le monde entier. Elle est encore en cours de production. Grâce aux couleurs claires et lumineuses qui résultent de la technique de l'aquarelle, l'usine se présente comme un lieu positif.

Devant l'entrée de l'usine, on distingue dans la moitié droite du tableau un homme penché en avant. Le personnage n'est pas entièrement réalisé et son activité ne peut pas non plus être clairement définie. Il s'agit probablement d'une allusion au travail physique difficile qui se déroule dans les vastes halls des usines sidérurgiques qui ne sont pas encore automatisées.

Il est intéressant de noter que Ruth Baumgarte ne représente pas d'individus dans cette feuille, mais des figures fantomatiques. Elle souligne ainsi l'anonymat du travail industriel. Ce n'est pas l'individu qui compte, mais l'ensemble commun des Eisenwerke Baumgarte qui est décisif pour le fonctionnement de l'entreprise.